SANATORIUM DU BASIL
2023 : Le sanatorium vient de trouver acquéreur Il est majestueux, posé sur une crête boisée. Le sanatorium de Borgoumont impressionne : 3500 m² au cœur de la forêt de Stoumont. 2023 : Les 3500 m² du sanatorium viennent de trouver acquéreur pour 2,1 millions d'euro et sera dédier au tourisme très haut de gamme (Spa n’étant pas si loin cela se comprend) Il est majestueux, posé sur une crête boisée. Le sanatorium du Basil impressionne au cœur de la forêt de Stoumont. Sa ligne architecturale si particulière, élégante et incurvée, donne l’impression qu’il nous tend les bras. Et pourtant, au début du XXe siècle – les premiers patients y sont arrivés dès 1903 – faire une cure à Borgoumont n’était pas une partie de plaisir. Depuis sa création, le sanatorium accueille des hommes (et uniquement des hommes) atteints de la tuberculose. Une cure contre la tuberculose se résumait à ça : du repos, le silence et une alimentation riche. Très riche. « Jusqu’à 5 repas par jour. Parce que la maladie faisait maigrir. » Entre le couvent et la prison. Si le bâtiment est accueillant, le personnel dévoué, le règlement n’est pas loin de celui d’un couvent. Voire d’une prison. Extrait trouvé de l'interview d'un ancien salarié "Les malades doivent être constamment étendus sur leur chaise longue respective." "Les jeux sont interdits." "Les chants, les cris, les rires bruyants, qui troublent le repos général, sont interdits. Les conversations mêmes doivent être très modérées, la parole provoquant la toux." Autant dire que ça ne rigolait pas tous les jours, Malgré tout, une salle de spectacle permettait aux dispensaires un minimum de divertissement. Line Renaud ou encore Jacques Brel y sont venus en spectacle. Au fil des décennies, le sanatorium a perdu sa fonction première. Grâce à la découverte des antibiotiques (en 1944) et des premiers vaccins. Il a aussi perdu de son faste. Le bâtiment n’en a pour autant pas perdu de son utilité : il est reconverti en hôpital puis en centre de rééducation fonctionnelle pour handicapés moteurs. Propriété du CHR de Verviers, il est ensuite exploité comme centre Fedasil pour l’accueil de réfugiés, jusqu’en 2013. Ce seront les derniers occupants des lieux.